L’ethnie minoritaire Ede
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L’ethnie minoritaire Ede

Les Ede, également connus sous les noms d'Anăk Ea Ðê, Ra Ðê (ou Rhađê), ê Ðê, êgar, Ðê, sont un groupe ethnique résidant principalement dans la région centrale des hauts plateaux du Vietnam. Ils font partie des 53 minorités ethniques présentes dans le pays, avec une population estimée à environ 398 671 personnes selon les données du recensement de 2019.

La langue parlée par les Ede appartient au groupe des langues malayo-polynésiennes, plus précisément au sous-groupe des langues austronésiennes. Les traces de leurs origines insulaires se manifestent dans leurs poèmes épiques, leur architecture distinctive et leur art populaire.

1 - Histoire 

Les Ede ont établi leur présence dans la région centrale des Hauts Plateaux de l'Ouest depuis des temps immémoriaux. Les vestiges de leurs origines insulaires sont visibles dans leurs épopées, leur art architectural et sculptural. À ce jour, la communauté Ê Đê continue de préserver des traditions imprégnées d'un profond héritage ancestral.

2 - Activités de production des Ede 

Les membres de l'ethnie Ede se consacrent principalement à la culture du riz, utilisant un système de rotation des terres. Après une période de culture, les terres sont laissées en jachère pour permettre à la forêt de se régénérer avant de reprendre la culture et d'utiliser la méthode de brûlis. La durée de ce cycle de culture varie de 5 à 8 ans, selon la qualité du sol et sa capacité à se régénérer. Les terres sont multi-cultures et ne sont labourées qu'une fois par an. La culture du riz irrigué est peu répandue dans la région de Bih près du lac Lac.

L'élevage constitue une part importante de leur économie, principalement axée sur les porcs et les buffles, tandis que l'élevage de volaille se concentre principalement sur les poulets, souvent en lien avec des croyances religieuses. Les activités artisanales familiales courantes comprennent le tissage et la vannerie pour la fabrication d'articles ménagers, ainsi que la culture de fleurs utilisées pour le tissage des tissus sur un métier à tisser ancien d'origine indonésienne. La poterie et la forge ne sont pas très développées, et autrefois, le troc était courant pour les échanges commerciaux.

3 - Cuisine des Ede

L'alimentation des Ede repose sur le riz ordinaire, préparé dans de grandes marmites en terre cuite ou en cuivre. Les plats sont relevés avec du sel, du piment, des pousses de bambou, des légumes, ainsi que des viandes ou poissons issus de la chasse ou de la pêche. Les boissons traditionnelles incluent le vin de canne, fermenté dans des jarres en terre cuite. Le riz gluant, quant à lui, est réservé aux cérémonies religieuses. Une habitude commune chez les hommes et les femmes de l'ethnie Ede est la mastication de noix de bétel.

4 - Tenue Vestimentaire des Ede

Pour les femmes, la tenue traditionnelle consiste en une robe longue descendant jusqu'aux chevilles, mais en été, elles portent parfois un haut court. Les hommes arborent un pantalon et une chemise à manches courtes. Pendant l'hiver, hommes et femmes ajoutent souvent une couverture supplémentaire pour se protéger du froid. Les bijoux traditionnels comprennent des colliers de perles, des bracelets et des bagues portés au cou, aux poignets et aux chevilles. Les membres de la communauté ont l'habitude de porter des boucles d'oreilles et de noircir leurs dents. Ils ajoutent également des foulards ou des chapeaux à leurs tenues en fonction des saisons.

5 - Lieu de Résidence Principal des Ede

Les Ede résident principalement dans la province de Dak Lak, le sud de la province de Gia Lai, ainsi que l'ouest de Phu Yen et Khanh Hoa. Leur habitation traditionnelle est une longue maison sur pilotis, conçue sous la forme d'un bateau, caractérisée par deux murs verticaux supérieurs et inférieurs ainsi que deux extrémités de toit saillantes.

La maison comporte uniquement deux rangées de colonnes transversales, construites selon les colonnes plutôt que selon les poutres. L'espace intérieur est divisé en deux parties longitudinales, la première étant appelée Gah, servant à la fois de salon et de lieu de vie communautaire pour toute la famille élargie, tandis que la partie finale, appelée Ok, est réservée aux couples mariés, chaque chambre étant séparée par des cloisons en roseau tressé.

6 - Moyens de Transport des Ede

Les Ede utilisent principalement des paniers tissés qu'ils portent sur le dos à l'aide de deux bretelles croisées sur leurs épaules. Dans la région de Krông Băk, un type de panier à haute tige est couramment utilisé. Les éléphants sont également utilisés pour le transport terrestre, bien que leur utilisation ne soit pas très répandue.

7 - Relations Sociales des Ede

La société Ede est patriarcale, où le mariage est établi du côté de la famille de la femme. Les enfants portent le nom de leur mère, et la fille cadette est généralement désignée comme l'héritière. La communauté Ede fonctionne selon des traditions héritées de l'organisation familiale patriarcale. La communauté est divisée en deux lignées pour faciliter la pratique du mariage par échange.

Le village, appelé "buôn", constitue l'unité fondamentale de résidence et d'organisation sociale unique. Les membres d'un même "buôn" appartiennent à de nombreuses branches de chaque lignée, mais il existe toujours une branche nucléaire. Chaque village est dirigé par un individu connu sous le nom de "chef du village" (Pô pin ca), qui, avec sa femme, dirige toutes les activités de la communauté.

8 - Mariage chez les Ede

Les femmes Ede jouent un rôle actif dans le processus de mariage. Elles sollicitent les entremetteurs pour trouver un mari et entrent ensuite dans l'union matrimoniale, résidant généralement dans la famille de leur époux. En cas de décès de l'un des conjoints, la famille et la lignée de la personne décédée doivent suivre la coutume du "nối dòng" (chuê nuê), qui consiste à trouver un remplaçant pour que la personne vivante ne reste jamais seule. Cette pratique vise à maintenir le lien affectif entre les deux lignées, Niê et Mlô, conformément à la tradition ancestrale.

9 - Funérailles chez les Ede

Lorsqu'une personne décède, la coutume du "nối dòng" est mise en œuvre. Si le décès résulte de la vieillesse ou d'une maladie, les funérailles ont lieu à domicile, avant que la personne soit inhumée dans le cimetière. Autrefois, si plusieurs membres d'une même lignée décédaient dans un court laps de temps, leurs cercueils étaient enterrés dans la même tombe. Les biens de la personne décédée étaient placés dans la maison funéraire, en raison de la croyance en la réincarnation du monde d'au-delà, qui est une continuation de celui-ci. Une cérémonie de départ est organisée lors de la construction de la tombe, suivie du soin apporté à l'esprit du défunt et de la tombe.

10 - Construction de Nouvelles Maisons chez les Ede

La construction d'une maison est une entreprise collective au sein de la communauté Ede. Les habitants se regroupent pour obtenir les matériaux nécessaires tels que le bois, le bambou, le chaume et les tuiles. Ils utilisent une forme de travail appelée H’rim zít (organisation de travail ou d'échange de travail au sein du village). La cérémonie d'inauguration a lieu après la pose des poteaux et des murs. Toutefois, le déménagement dans la nouvelle maison peut avoir lieu avant que toutes les conditions nécessaires à son inauguration ne soient remplies. Les femmes sont les premières à entrer dans la nouvelle maison, apportant de l'eau et du feu pour chauffer et bénir ce nouveau lieu de résidence, marquant ainsi une bénédiction pour la maison et ses membres, sous la direction de la chef de famille.

11 - La Fête du Têt chez les Ede

Les Ede célèbrent le Têt en décembre, soit le douzième mois du calendrier lunaire, une fois la récolte terminée (la date varie selon chaque communauté). Après le repas de célébration du nouveau riz (hmạ ngắt), vient le Têt (mnăm thun), une fête qui célèbre une abondante récolte. C'est la plus grande fête, où les familles aisées peuvent sacrifier un bœuf ou un buffle pour vénérer le dieu du riz, tandis que d'autres offrent des cochons ou des poulets. Les dieux les plus vénérés sont les créateurs Aê Ðiê et Aê Ðu, suivis du dieu de la terre (yang lăn), du dieu du riz (yang mđiê) et d'autres esprits.

La croyance en la vie spirituelle de toutes choses est largement répandue. Les dieux de l'agriculture sont considérés comme bienveillants, tandis que le tonnerre, la foudre, les tempêtes, les inondations et les esprits maléfiques sont considérés comme maléfiques. Les cérémonies se déroulent tout au long de la vie et incluent des bénédictions et des célébrations pour la santé de chaque individu. Ceux qui organisent de nombreuses cérémonies, en particulier de grandes cérémonies avec des offrandes de buffles, de bœufs et de vin de riz, gagnent le respect des habitants du village.

12 - Le calendrier traditionnel 

Le calendrier traditionnel des Ê Đê est basé sur les semaines lunaires. Une année est divisée en 12 mois, correspondant aux 9 étapes du cycle agricole des rizières : préparation des champs, brûlage des champs, labourage, désherbage, etc. Chaque mois compte 30 jours.

13 - Éducation chez les Ede

Traditionnellement, l'éducation était basée sur un apprentissage par imitation, transmis oralement avec cœur et sincérité. Ce n'est qu'en 1923 que la langue ê Đê a été écrite en utilisant l'alphabet latin.

14 - Littérature & Art

Les Ede ont des formes de narration particulièrement attrayantes dans leur culture. Leur littérature comprend des épopées et des ballades anciennes, tandis que leurs performances sont accompagnées de mouvements expressifs pour transmettre des émotions. En matière de musique traditionnelle ê Đê, les cloches en bronze jouent un rôle majeur. Composées de 6 cloches égales, 3 cloches à tête pointue, une cloche rythmique et un grand tambour en peau, ces cloches sont célèbres et incontournables dans toutes les cérémonies ou activités culturelles de la communauté. En plus de ces cloches en bronze, les Ede utilisent des instruments de musique en bambou et en calebasse, semblables à ceux d'autres groupes ethniques des Hauts plateaux du Centre, mais avec des techniques uniques et une touche distinctive.

15 - Jeux

Les enfants Ede aiment jouer au yoyo et faire voler des cerfs-volants en bambou, accompagnés de flûtes. Les jeux de course sur les hauts plateaux attirent également de nombreux jeunes ê Đê dans différentes régions. Les jeux de cache-cache, les yeux bandés et les lancers de javelot (à distance et sur une cible) sont également très populaires parmi les enfants Ede.

 

L’ethnie Minoritaire des Ede : Un Aperçu de Leur Culture et Traditions au Vietnam
Les Edê, également connus sous les noms d'Anăk Ea Ðê, Ra Ðê (ou Rhađê), ê Ðê, êgar, Ðê, sont un groupe ethnique résidant principalement dans la région centrale des hauts plateaux du Vietnam. Ils font partie des 53 minorités ethniques présentes dans le pays, avec une population estimée à environ 398 671 personnes selon les données du recensement de 2019.
La langue parlée par les Ede appartient au groupe des langues malayo-polynésiennes, plus précisément au sous-groupe des langues austronésiennes. Les traces de leurs origines insulaires se manifestent dans leurs poèmes épiques, leur architecture distinctive et leur art populaire.
Histoire des Ede
Les Ede ont établi leur présence dans la région centrale des Hauts Plateaux de l'Ouest depuis des temps immémoriaux. Les vestiges de leurs origines insulaires sont visibles dans leurs épopées, leur art architectural et sculptural. À ce jour, la communauté Ê Đê continue de préserver des traditions imprégnées d'un profond héritage ancestral.
Activités de Production des Ede
Les membres de l'ethnie Ê Đê se consacrent principalement à la culture du riz, utilisant un système de rotation des terres. Après une période de culture, les terres sont laissées en jachère pour permettre à la forêt de se régénérer avant de reprendre la culture et d'utiliser la méthode de brûlis. La durée de ce cycle de culture varie de 5 à 8 ans, selon la qualité du sol et sa capacité à se régénérer. Les terres sont multi-cultures et ne sont labourées qu'une fois par an. La culture du riz irrigué est peu répandue dans la région de Bih près du lac Lac.
L'élevage constitue une part importante de leur économie, principalement axée sur les porcs et les buffles, tandis que l'élevage de volaille se concentre principalement sur les poulets, souvent en lien avec des croyances religieuses. Les activités artisanales familiales courantes comprennent le tissage et la vannerie pour la fabrication d'articles ménagers, ainsi que la culture de fleurs utilisées pour le tissage des tissus sur un métier à tisser ancien d'origine indonésienne. La poterie et la forge ne sont pas très développées, et autrefois, le troc était courant pour les échanges commerciaux.
Cuisine des Ede
L'alimentation des Ede repose sur le riz ordinaire, préparé dans de grandes marmites en terre cuite ou en cuivre. Les plats sont relevés avec du sel, du piment, des pousses de bambou, des légumes, ainsi que des viandes ou poissons issus de la chasse ou de la pêche. Les boissons traditionnelles incluent le vin de canne, fermenté dans des jarres en terre cuite. Le riz gluant, quant à lui, est réservé aux cérémonies religieuses. Une habitude commune chez les hommes et les femmes de l'ethnie Ê Đê est la mastication de noix de bétel.
Tenue Vestimentaire des Ede
Pour les femmes, la tenue traditionnelle consiste en une robe longue descendant jusqu'aux chevilles, mais en été, elles portent parfois un haut court. Les hommes arborent un pantalon et une chemise à manches courtes. Pendant l'hiver, hommes et femmes ajoutent souvent une couverture supplémentaire pour se protéger du froid. Les bijoux traditionnels comprennent des colliers de perles, des bracelets et des bagues portés au cou, aux poignets et aux chevilles. Les membres de la communauté ont l'habitude de porter des boucles d'oreilles et de noircir leurs dents. Ils ajoutent également des foulards ou des chapeaux à leurs tenues en fonction des saisons.
Lieu de Résidence Principal des Ede
Les Ede résident principalement dans la province de Dak Lak, le sud de la province de Gia Lai, ainsi que l'ouest de Phu Yen et Khanh Hoa. Leur habitation traditionnelle est une longue maison sur pilotis, conçue sous la forme d'un bateau, caractérisée par deux murs verticaux supérieurs et inférieurs ainsi que deux extrémités de toit saillantes. La maison comporte uniquement deux rangées de colonnes transversales, construites selon les colonnes plutôt que selon les poutres. L'espace intérieur est divisé en deux parties longitudinales, la première étant appelée Gah, servant à la fois de salon et de lieu de vie communautaire pour toute la famille élargie, tandis que la partie finale, appelée Ok, est réservée aux couples mariés, chaque chambre étant séparée par des cloisons en roseau tressé.
Moyens de Transport des Ede
Les Ede utilisent principalement des paniers tissés qu'ils portent sur le dos à l'aide de deux bretelles croisées sur leurs épaules. Dans la région de Krông Băk, un type de panier à haute tige est couramment utilisé. Les éléphants sont également utilisés pour le transport terrestre, bien que leur utilisation ne soit pas très répandue.
Relations Sociales des Ede
La société Ede est patriarcale, où le mariage est établi du côté de la famille de la femme. Les enfants portent le nom de leur mère, et la fille cadette est généralement désignée comme l'héritière. La communauté Ede fonctionne selon des traditions héritées de l'organisation familiale patriarcale. La communauté est divisée en deux lignées pour faciliter la pratique du mariage par échange. Le village, appelé "buôn", constitue l'unité fondamentale de résidence et d'organisation sociale unique. Les membres d'un même "buôn" appartiennent à de nombreuses branches de chaque lignée, mais il existe toujours une branche nucléaire. Chaque village est dirigé par un individu connu sous le nom de "chef du village" (Pô pin ca), qui, avec sa femme, dirige toutes les activités de la communauté.
Mariage chez les Ede
Les femmes Ede jouent un rôle actif dans le processus de mariage. Elles sollicitent les entremetteurs pour trouver un mari et entrent ensuite dans l'union matrimoniale, résidant généralement dans la famille de leur époux. En cas de décès de l'un des conjoints, la famille et la lignée de la personne décédée doivent suivre la coutume du "nối dòng" (chuê nuê), qui consiste à trouver un remplaçant pour que la personne vivante ne reste jamais seule. Cette pratique vise à maintenir le lien affectif entre les deux lignées, Niê et Mlô, conformément à la tradition ancestrale.
Funérailles chez les Ede
Lorsqu'une personne décède, la coutume du "nối dòng" est mise en œuvre. Si le décès résulte de la vieillesse ou d'une maladie, les funérailles ont lieu à domicile, avant que la personne soit inhumée dans le cimetière. Autrefois, si plusieurs membres d'une même lignée décédaient dans un court laps de temps, leurs cercueils étaient enterrés dans la même tombe. Les biens de la personne décédée étaient placés dans la maison funéraire, en raison de la croyance en la réincarnation du monde d'au-delà, qui est une continuation de celui-ci. Une cérémonie de départ est organisée lors de la construction de la tombe, suivie du soin apporté à l'esprit du défunt et de la tombe.
Construction de Nouvelles Maisons chez les Ede
La construction d'une maison est une entreprise collective au sein de la communauté Ede. Les habitants se regroupent pour obtenir les matériaux nécessaires tels que le bois, le bambou, le chaume et les tuiles. Ils utilisent une forme de travail appelée H’rim zít (organisation de travail ou d'échange de travail au sein du village). La cérémonie d'inauguration a lieu après la pose des poteaux et des murs. Toutefois, le déménagement dans la nouvelle maison peut avoir lieu avant que toutes les conditions nécessaires à son inauguration ne soient remplies. Les femmes sont les premières à entrer dans la nouvelle maison, apportant de l'eau et du feu pour chauffer et bénir ce nouveau lieu de résidence, marquant ainsi une bénédiction pour la maison et ses membres, sous la direction de la chef de famille.
La Fête du Têt chez les Ede
Les ê Dê célèbrent le Têt en décembre, soit le douzième mois du calendrier lunaire, une fois la récolte terminée (la date varie selon chaque communauté). Après le repas de célébration du nouveau riz (hmạ ngắt), vient le Têt (mnăm thun), une fête qui célèbre une abondante récolte. C'est la plus grande fête, où les familles aisées peuvent sacrifier un bœuf ou un buffle pour vénérer le dieu du riz, tandis que d'autres offrent des cochons ou des poulets. Les dieux les plus vénérés sont les créateurs Aê Ðiê et Aê Ðu, suivis du dieu de la terre (yang lăn), du dieu du riz (yang mđiê) et d'autres esprits. La croyance en la vie spirituelle de toutes choses est largement répandue. Les dieux de l'agriculture sont considérés comme bienveillants, tandis que le tonnerre, la foudre, les tempêtes, les inondations et les esprits maléfiques sont considérés comme maléfiques. Les cérémonies se déroulent tout au long de la vie et incluent des bénédictions et des célébrations pour la santé de chaque individu. Ceux qui organisent de nombreuses cérémonies, en particulier de grandes cérémonies avec des offrandes de buffles, de bœufs et de vin de riz, gagnent le respect des habitants du village.
Le Calendrier Traditionnel des Ede
Le calendrier traditionnel des Ê Đê est basé sur les semaines lunaires. Une année est divisée en 12 mois, correspondant aux 9 étapes du cycle agricole des rizières : préparation des champs, brûlage des champs, labourage, désherbage, etc. Chaque mois compte 30 jours.
Éducation chez les Ede
Traditionnellement, l'éducation était basée sur un apprentissage par imitation, transmis oralement avec cœur et sincérité. Ce n'est qu'en 1923 que la langue ê Đê a été écrite en utilisant l'alphabet latin.
Littérature et Art des Ede
Les Ede ont des formes de narration particulièrement attrayantes dans leur culture. Leur littérature comprend des épopées et des ballades anciennes, tandis que leurs performances sont accompagnées de mouvements expressifs pour transmettre des émotions. En matière de musique traditionnelle ê Đê, les cloches en bronze jouent un rôle majeur. Composées de 6 cloches égales, 3 cloches à tête pointue, une cloche rythmique et un grand tambour en peau, ces cloches sont célèbres et incontournables dans toutes les cérémonies ou activités culturelles de la communauté. En plus de ces cloches en bronze, les Ede utilisent des instruments de musique en bambou et en calebasse, semblables à ceux d'autres groupes ethniques des Hauts plateaux du Centre, mais avec des techniques uniques et une touche distinctive.
Jeux des Ede
Les enfants Ede aiment jouer au yoyo et faire voler des cerfs-volants en bambou, accompagnés de flûtes. Les jeux de course sur les hauts plateaux attirent également de nombreux jeunes ê Đê dans différentes régions. Les jeux de cache-cache, les yeux bandés et les lancers de javelot (à distance et sur une cible) sont également très populaires parmi les enfants Ede