Les coutumes les plus insolites des minorités ethniques du VietnamLes coutumes des minorités ethniques du Vietnam ressemblent à une peinture culturelle vivante, où chaque touche porte la couleur unique de la croyance, de la tradition et du mode de vie. Parmi cette multitude de beautés, certaines coutumes insolites, éveillent la curiosité et parfois même surprennent par l’étrangeté de ces coutumes. Dans cet article, Tonkin Voyage vous fera découvrir les coutumes les plus insolites des minorités ethniques du Vietnam. SOMMAIRE :
1. La coutume du tatouage du menton chez les MangChez les Mang, un peuple vivant principalement dans la province de Lai Chau, existe une coutume consistant à se faire tatouer le menton entre l’âge de 12 et 18 ans, aussi bien pour les garçons que pour les filles. Ce rituel marque le passage à l’âge adulte et l’intégration pleine et entière dans la communauté. Le tatouage du menton symbolise la protection et la force accordées par les divinités, aidant l’être humain à se prémunir contre les forces surnaturelles. Il représente également un vœu de douceur, de vertu et de compétence domestique pour les jeunes femmes. Ceux qui se font tatouer le menton éprouvent fierté et joie, car ils savent qu’après cette cérémonie, ils sont reconnus comme des adultes à part entière, ayant une voix au sein de leur lignée et jouissant d’un plus grand respect de la part de la communauté. 2. La coutume du vol porte-bonheur chez les Lo LoVoler pour attirer la chance pendant la nuit du Nouvel An est une coutume assez étrange du peuple Lo Lo, vivant dans le district de Dong Van, province de Ha Giang. Les Lo Lo croient qu’au moment de la transition entre l’année écoulée et la nouvelle année, celui qui parvient à rapporter quelque chose chez lui connaîtra une année prospère, pleine de bonnes choses. C’est pourquoi ils appellent cette pratique « aller chercher la chance ». Fait intéressant, lorsqu’ils partent « voler » pendant la nuit du Nouvel An, les Lo Lo le font dans le vrai sens du terme : discrètement, sans se regrouper et sans se faire surprendre par le propriétaire. 3. La coutume du culte du bol d’eau chez les Pa ThenSur chaque autel des Pa Then à Ha Giang se trouve un bol d’eau utilisé pour le culte tout au long de l’année. Ce bol doit toujours rester couvert et ne jamais être à sec. Le maître de maison ne peut l’ouvrir pour y ajouter de l’eau qu’au mois de juin. La nuit du Nouvel An, chaque famille ferme soigneusement toutes les ouvertures de la maison (portes, fenêtres, fissures) afin qu’aucun souffle d’air ne puisse s’échapper. À l’intérieur, le chef de famille descend le bol d’eau de l’autel pour le nettoyer minutieusement et y verser de l’eau fraîche, un geste symbolique pour accueillir la nouvelle année. Toutes ces actions doivent être accomplies dans le secret absolu. Les Pa Then croient que si ces rituels sont révélés ou observés par quelqu’un d’extérieur, la famille concernée attirera la malchance pour l’année à venir : difficultés dans le travail, maladies continues et manque de prospérité. 4. La coutume de « voler son mari » chez les ethnies des Hauts Plateaux du Centre.Si vous visitez les minorités ethniques des Hauts Plateaux du Centre du Vietnam au début de l’année, vous pourrez assister à une fête très connue appelée « la capture du mari ». Selon la tradition, la saison du « rapt du mari » commence entre janvier et mars dans les villages des ethnies Chu Ru, Cil, et Co Ho. Les rituels liés à cette coutume se déroulent généralement la nuit. Lorsqu’une jeune femme tombe amoureuse d’un homme, elle attend la tombée de la nuit pour lui passer un anneau au doigt. Si le jeune homme n’est pas d’accord, il peut retirer la bague et la rendre à la jeune fille. Cependant, sept jours plus tard, celle-ci reviendra pour lui remettre à nouveau l’anneau. Ce rituel se répète jusqu’à ce que le jeune homme accepte la proposition, marquant ainsi la fin de la coutume. 5. La coutume de réveiller le bétail chez les Lo LoDans la nuit du 30 Tet (veille du Nouvel An lunaire), tous les membres de l’ethnie Lo Lo restent éveillés pour attendre le premier chant du coq résonnant dans le village. Selon leurs croyances, ce chant marque le début de la nouvelle année. À ce moment-là, le chef de famille envoie quelqu’un réveiller les animaux domestiques afin qu’ils puissent, eux aussi, « accueillir le Tet » avec la famille. En même temps, une cérémonie rituelle est organisée dans chaque maison Lo Lo pour prier la santé et la prospérité du foyer. Lors de ce rite, les hommes offrent un coq tandis que les femmes sacrifient une poule. Les outils de travail quotidiens sont également peints ou enduits de couleur dorée ou argentée pour attirer la chance, et ils ne doivent pas être utilisés pendant les trois jours du Tet. 6. La coutume « voler son épouse » de l’ethnie H’môngLa coutume de « voler son épouse » chez les H’mông, notamment dans les régions montagneuses du Nord comme Ha Giang, Son La ou Dien Bien, existe depuis très longtemps et est considérée comme l’une des traditions de mariage les plus originales du Vietnam. Il ne s’agit pas d’un acte de contrainte, mais d’une étape rituelle du mariage, exprimant la bravoure et la détermination du jeune homme, ainsi qu’un consentement tacite de la jeune fille. Lorsque les deux jeunes se connaissent bien et s’apprécient, ils préparent ensemble la cérémonie de « vol de l’épouse ». Le rituel a généralement lieu la nuit, lorsque la jeune fille rentre chez elle ou se rend aux champs. Le jeune homme, accompagné de ses amis, « vole » alors la jeune fille pour la ramener chez lui. Durant cette scène, la jeune fille fait semblant de résister, de crier, non pas par peur, mais pour montrer sa pudeur et préserver son honneur devant la communauté. C’est une mise en scène connue et acceptée par les deux familles. Une fois arrivée chez le jeune homme, la jeune fille est soignée, réconfortée et persuadée par la famille de celui-ci. Si elle accepte le mariage, la famille du garçon envoie des représentants chez les parents de la jeune fille pour annoncer officiellement l’union et préparer les offrandes. Si elle refuse, elle est raccompagnée chez elle en toute sécurité. La coutume de « voler son épouse » n’est pas seulement un symbole d’amour, mais aussi une façon pour les jeunes H’Mong de prouver leur courage, leur maturité et leur capacité à protéger la femme qu’ils aiment. Pour le peuple H’Mong, il s’agit d’un rituel sacré, reliant deux familles et exprimant un profond respect envers la femme. Les visiteurs qui viennent dans les villages H’Mong pendant les fêtes ou les saisons de mariage peuvent parfois assister à une partie de ce rituel. Toutefois, il est essentiel de garder à l’esprit qu’il s’agit d’une coutume intime, nécessitant un respect absolu de la part des étrangers. 7. La coutume du jeu du “khèn” pour trouver l’amour à Sa PaSi vous voyagez à Sa Pa un week-end, ne manquez pas de visiter le marché de l’amour. Ce marché attire de nombreux touristes grâce à la beauté des objets artisanaux en brocart qui y sont vendus. Mais surtout, durant ces jours de marché, vous aurez l’occasion d’entendre le son envoûtant du “khèn” (un instrument traditionnel) joué par les jeunes hommes en âge de se marier pour séduire les jeunes filles. Parfois aussi, les habitants de Sa Pa utilisent le “khèn” simplement pour se détendre après de longues journées de travail. Le son du khèn de Sa Pa constitue un symbole culturel précieux du peuple H’Mong, un patrimoine musical empreint d’émotion et de poésie, digne d’être préservé et honoré. Les minorités ethniques à Sapa 8. La coutume de la divination par le foie de porc chez les Ha NhiAu début de la nouvelle année, chaque famille Ha Nhi doit abattre un porc pour en offrir la viande en sacrifice aux ancêtres et aux divinités. Quelle que soit leur richesse ou leur condition, toutes les familles doivent accomplir ce rituel afin d’accueillir la nouvelle année. Les porcs sacrifiés doivent obligatoirement être des mâles. Les Ha Nhi, un peuple vivant principalement dans les régions montagneuses du Nord du Vietnam (notamment dans les provinces de Lai Chau, Lao Cai et Dien Bien), pratiquent cette coutume depuis des générations comme un moyen de prédire les augures de l’année à venir. Lors de l’abattage, ils conservent soigneusement le foie du porc intact afin de pratiquer la divination. Si le foie, une fois retiré, garde une belle couleur uniforme, sans tache ni déchirure, et que la vésicule biliaire est bien remplie, cela signifie que la famille connaîtra une année prospère, pleine de chance, de réussite et d’harmonie. ConclusionEn résumé, les coutumes les plus insolites des minorités ethniques du Vietnam reflètent la richesse et la diversité culturelle du pays. Chaque rituel, chaque fête, chaque symbole porte en lui une histoire ancestrale, transmise de génération en génération. Avec Tonkin Voyage, nous concevons des circuits authentiques qui vous permettront de découvrir la vie quotidienne et les traditions uniques des peuples minoritaires au Vietnam. N’hésitez pas à nous contacter pour vivre une expérience culturelle inoubliable ! EN SAVOIR PLUS |